28 mars 2019

Bien investir en immobilier : ou investir, sur quel type d’immobilier

Par Fabia

L’immobilier, comme le démontre si bien sa dénomination américaine « investissement immobilier », renvoie à une idée d’actifs réels, en opposition à ce qui est immatériel. C’est un bien tangible, qu’on peut toucher, voir, et donc qui rassure.

On peut également y habiter et la valeur affective d’un bien immobilier est assurément l’un de ses principaux atouts. Acheter sa maison permet de s’approprier un territoire et ainsi de ressentir réellement la notion de propriété, de se sentir chez soi. Le « Home Sweet Home » des Américains n’a curieusement pas d’équivalent en France où l’on aime pourtant aménager son habitat, y recevoir, y passer du temps, seul, en famille ou entre amis. Cet aspect est d’ailleurs l’un des atouts majeurs de l’achat par rapport à la location. Vous pouvez réaménager votre bien comme bon vous semble et scinder votre immense salle de séjour en deux et peindre la salle de bain en noir si vous le souhaitez.

L’immobilier pour investir avec un fort effet de levier

Le plus gros point fort de l’investissement rentable en immobilier, c’est sans aucun doute l’effet de levier qu’il permet. En achetant un bien immobilier à crédit, vous avez recours à la dette en vue d’accumuler un capital futur.  Aucun autre actif financier ne dispose d’une telle latitude, particulièrement intéressante dans le cas d’un investissement locatif où vous achetez un bien pour le louer, tout en sachant que ce sont les revenus qui vous serviront à rembourser la dette associée.

Immobilier : des biens statiques et peu liquides

Comme son nom l’indique, l’immobilier est immobile, et donc pas très liquide. Non seulement vos actifs ne peuvent pas vous suivre et vous ne pourrez profiter de vos actifs si vous devez déménager pour des raisons professionnelles par exemple, mais vous devrez aussi attendre un certain temps avant de pouvoir revendre votre bien. Même si vous arrivez à trouver un acquéreur dans la journée (ce qui n’est pas fréquent mais possible à Paris et hautement improbable partout ailleurs en France), vous devrez tout de même attendre de signer la promesse de vente, puis la vente, avec les délais incompressibles et imposés par la loi qui existent entre chaque étape.

Immobilier : vers davantage d’impôts ?

L’État n’est pas tendre avec les propriétaires qui doivent s’acquitter de la taxe foncière et la disparition éventuelle dans les mois à venir de la taxe d’habitation pourraient engendre une augmentation des impôts locaux payés par les propriétaires.

En cas de revente du bien, s’il ne s’agit pas de la résidence principale, les propriétaires doivent également s’acquitter de l’impôt sur les plus-values immobilières.

Les charges pesant sur les propriétaires ne sont pas non plus négligeables. Elles peuvent aussi être amenées à augmenter en fonction des réglementations en matière d’isolation et de consommation énergétique des logements. Les travaux destinés à améliorer la consommation énergétique du bien restent en effet à la charge du propriétaire.

Attention aussi aux coûts indirects et aléas liés à la location (vacances, conflits avec le locataire, etc.). Cependant, sachez qu’être propriétaire peut également permettre de bénéficier d’avantages fiscaux en louant son bien dans le cadre de dispositifs spécifiques type Pinel ou Malraux.

Immobilier : des maisons et appartements qui subissent l’usure du temps

Un bien immobilier subit les outrages du temps et entraîne des coûts d’entretien qui peuvent être conséquents. Ils peuvent d’ailleurs représenter un véritable gouffre financier pour certains types de biens (châteaux classés qui nécessitent des travaux approuvés par les bâtiments de France, maisons en bord de mer qui doivent résister aux assauts des vagues parfois et du sel toujours, etc.). Notez aussi que les sommes injectées pour l’entretien du bâtiment ne participent pas à faire augmenter la valeur du bien, seulement à la conserver. Ils sont en cela différent des travaux d’amélioration qui font eux grimper la valeur du bien, mais aussi très souvent, les impôts et taxes qui y sont liés (comme par exemple la construction d’une piscine, une surface habitable accrue, etc.).